Et voilà c’est la fin ! Joséphine Allard nous quitte après un service civique de 8 mois au sein de l’association… Nous lui souhaitons bon courage pour son projet de thèse et ses envies de médiation et d’archéologie expérimentale. Toute de suite une petit présentation de ces recherches et de ces passions.

Son sujet de recherche : la reconstitution des rituels domestiques chez les Romains du I^er siècle avant au I^er siècle après Jésus-Christ. Joséphine a ensuite mené l’enquête, en pistant tous les petits indices permettant de nous représenter ce qui se passait durant les rituels religieux quotidiens que célébraient les Romains en leurs demeures : qu’y a-t-il à voir ? à sentir ? à faire ? à entendre ?

La reconstitution nécessite donc une approche pluridisciplinaire et holistique pour mettre ensemble prières prononcées, gestes performés, nourriture consommée, et autant de détails qu’il convient de ne pas écarter, car en religion tout est symbole et symbolique.

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Il est difficile d’appréhender la vie quotidienne de nos ancêtres tant son caractère banal l’a presque omise des annales. Il faut alors grappiller des éléments dans de nombreuses sources pour arriver à reconstituer autant de contenu que possible : sources littéraires, épigraphiques, archéologiques (fouilles et analyses du matériel), sculptures, peintures…

Sujet de master à la croisée de nombreuses disciplines, cela lui a permis de découvrir l’archéologie expérimentale. Cette approche en archéologie existe depuis longtemps, mais prend de l’ampleur depuis les années 90 et a pour visée la reconstitution des gestes et techniques du passé à travers l’expérimentation. Joséphine a notamment pour son sujet réalisé des bougies en graisse animale pour se rendre compte du pouvoir odorant de celles-ci, qui font parties intégrantes de l’ambiance olfactive d’une cérémonie romaine.

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Durant son service civique à l’association, elle a eu l’opportunité de participer à deux stages d’archéologie expérimentale pour associer le savoir théorique à la pratique. Le premier avec le CIMM (Centre International de Musiques Médiévales) et l’Atelier Skald à Saint-Guilhem-le-désert pour réaliser une lyre mérovingienne par les techniques et outils de l’époque. Et la seconde avec l’association Otzial à Souillac pour découvrir les techniques d’artisanat préhistorique et comment faire le lien entre l’expérimentation/reconstitution et la médiation auprès des publics.

C’est toujours dans la même lancée qu’elle est intervenue auprès des publics scolaires du Mas d’Azil à l’occasion de la journée « Cinéma » de notre festival Festi’Dolmen en présentant parmi la sélection de films, le court-métrage Vallus, les dents de la terre qui explique l’archéologie expérimentale par le biais de la reconstitution d’une moissonneuse gallo-romaine dans l’archéoparc de Rochefort Malagne en Belgique.