Nous voici repartis pour une troisième mission HoN, Human origins in Namibia, dans le nord-est de la Namibie, à la recherche d’un nouveau morceau du « berceau de l’Humanité ». Nous sommes à nouveau au cœur des Aha Hills, à la recherche de grottes et de fossiles d’Hominidés anciens…
Les premières missions exploratoires, « en aveugles », ont permis de chercher des points de repères, de comprendre la géologie et la géomorphologie de la région (voir missions 2015). Nous sommes allés chercher quelques exemples de grottes connues au Botswana, pour mieux connaître ce que nous cherchions. Il fallait se faire une idée des méthodes et moyens à mettre en œuvre (voir mission avril 2016). Au programme cette fois-ci : la suite des reconnaissances au Botswana et l’exploration systématique des collines Aha namibiennes. L’objectif, en traversant l’ensemble du massif, selon un axe sud-nord, le long de la frontière entre la Namibie et le Botswana, étant de recouper toutes les structures géologiques et donc tous les types de roches qui sont susceptibles de contenir des grottes.
Namibie, quelque part au sud de Tsumkwe, pan des éléphants, étape vers le Botswana. Premier matin dans le désert du Kalahari, le 3 décembre, après une nuit au milieu des éléphants (c) M. Jarry.
Le 2 décembre 2017, après 8 heures de ces grandes pistes rectilignes qui traversent le Kalahari depuis Windhoek, la capitale, nous arrivons dans la nuit, un peu égarés, non loin de Tsumkwe, à l’ouest des Aha Hills, près d’un pan (lac/mare temporaire dans une dépression). Le 3 décembre, après une nuit entourée d’éléphants venant s’abreuver dans la mare, nous nous réveillons dans un paysage lunaire. Départ pour le Botswana, où nous allons notamment explorer le gouffre de Waxhu north, que nous avions dû abandonner à la précédente mission, à cause d’une rencontre imprévue avec quelques lionnes.
Botswana, Aha Hills, Aha Dancing Spot, retour pour la troisième fois dans cet endroit, le meilleur camp de base pour explorer les Waxhu Caves. Nous y passerons deux nuit (c) F. Duranthon.Botswana, Drotsky caves, le type de brèche fossilifère que nous recherchons en Namibie (c) M. Jarry.
Le 4 décembre, Botswana, nous retournons, au profit du tournage d’un documentaire sur la mission, aux grottes Drotsky, classées Unesco. C’est une occasion de plus de se faire l’œil à ce que nous cherchons et de revoir aussi les impressionnantes figures de corrosions présentes dans cette immense grotte. Nous plantons le campement au Aha Dancing spot pour préparer l’exploration du gouffre de Waxhu north; notamment par la répétition des manipulations de cordes.
Le 5 décembre, nous descendons dans la cavité de Waxhu North, après une prudente marche d’approche. C’est une magnifique doline qui donne accès à un profond puits. Cela démontre une fois de plus que le massif est bien karstifié, au profit de failles et de plans de schistosités. Il peut donc bien y avoir des grottes sous le sable du Kalahari, même si ce dernier doit nous masquer une grande partie des potentielles cavités.
Botswana, le gouffre de Waxhu North. Plus de 70 mètres presque verticaux, au fond d’un entonnoir de sable rouge (c) L. Bruxelles.
Botswana, Waxhu North, préparation et vérification du matériel (c) F. Duranthon.
Botswana, Waxhu North, préparation et vérification du matériel (c) F. Duranthon.
Botswana, gouffre de Waxhu North. Une fois atteint la base de l’entonnoir de sable, il faut, à la main, planter des spits pour assurer la descente de l’équipe (c) M. Jarry.
Botswana, gouffre de Waxhu North. Pendant que Laurent et Marc travaillent à l’équipement de la descente, Grégory fait une petite sieste à l’ombre (c) F. Duranthon.
Botswana, gouffre de Waxhu North, William, un des deux documentaristes qui nous suivent, s’apprête à descendre lui aussi (c) F. Duranthon.
Botswana, gouffre de Waxhu North. Laurent prépare la suite… (c) M. Jarry.
Botswana, gouffre de Waxhu North. L’équipe dans le gouffre (c) W. Japhet
Botswana, gouffre de Waxhu North. Laurent à l’abri des chutes de pierres (c) M. Jarry.
Botswana, gouffre de Waxhu North. Selfy… (c) G. Dandurand.
Botswana, gouffre de Waxhu North (c) M. Jarry.
Botswana, gouffre de Waxhu North. Retour à la lumière (c) G. Dandurand.
Botswana, gouffre de Waxhu North. Retour à la lumière (c) G. Dandurand.
Botswana, gouffre de Waxhu North (c) G. Dandurand.
Botswana, sur la piste du retour vers les Aha Hills namibiennes. De nombreux orages , parfois violents, ont « animé » cette session (c) M. Jarry.Aha Hills, rencontre avec un superbe baobab pendant une marche d’approche (c) M. Jarry.
À partir du 6 décembre, retour en Namibie via Tsumkwe pour un réapprovisionnement en eau et essence. Nous nous enfonçons ensuite dans le bush. Le camp de base est planté juste à coté de la frontière, presque au milieu du massif des Aha Hills. Les prospections dans les collines reprennent, selon une méthode maintenant classique : marche d’approche guidée par le GPS (éventuellement précédée par un drône), puis déploiement, en équipes, sur le flan des collines à la recherche d’indices, en gardant le contact grâce aux talkie-walkies.
Prospection dans les Aha Hills (c) M. Jarry
Prospection dans les Aha Hills (c) M. Jarry
Prospection dans les Aha Hills (c) M. Jarry
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Namibie, Aha Hills, prospections maintenant classiques dans les collines, ici une marche d’approche entre les collines (c) L. Bruxelles.
Chaque jour, une ou deux lignes de collines sont ainsi explorées le long de frontières, en commençant par le sud, soit à chaque fois environ une quinzaine de kilomètres dans une brousse dense, aux herbes encore hautes en cette saison. Par chance, la température n’est pas trop violente, contrairement à quelques orages, qui s’avèrent plutôt « rafraîchissants ».
Brèche, dans laquelle des éléments détritique (graviers divers et demain nous l’espérons des ossements) sont cimenté (c) L. Bruxelles.
Des brèches ont pu être repérées, même si elles ne témoignent pas forcément de la présence de grotte. Par contre la surprise est venue de la découverte de gros éléments de calcites, qui attestent de la présence d’anciennes cavités, même si pour l’instant nous n’avons pas pu avoir plus d’indices…
Au terme de cette troisième mission, assez méthodique et systématique, le bilan est un peu décevant. Quelques indices ont été repérés (plancher de calcite, quelques brèches…), la géologie est maintenant bien maîtrisée, mais pas de cavité pour l’instant… Les Aha Hills sont elles suffisamment karstifiées ? leur histoire n’est-elle pas trop lente ? Trop ancienne ? Le sable du Kalahari n’est il pas trop épais ? Ne nous cache-t-il pas à jamais les grottes profondes ? Les chances semblent minces de trouver des grottes et statistiquement encore moins des fossiles.
Le mission se termine avec une première reconnaissance dans la région de Grootfontein et d’Otavi. Les grottes pourraient y être mieux développées. Les connaissances rassemblées dans les Aha Hills, qui seront publiées, nous orientent vers ce secteur prometteur de la Namibie…
Région d’Otavi, futur terrain de prospections (c) F. Duranthon.
Botswana, Aha Dancing Spot, il faut bien à un moment donné éloigner ce copain du campement (c) F Duranthon
Un gros bousier tente de remonter les parois du gouffre de Wahxu North au Botswana (c) G. Danduran
Aha Hills, rencontre avec la famille éléphant au détour d’une piste (c) M. Jarry
Drotsky cave, araignée cavernicole (c) F. Duranthon
Aha Hills, scorpion retrouvé dans nos bagages après la pluie (c) M. Jarry
Petite course avec les autruches sur la piste vers les Aha Hills (c) M. Jarry
Aha Hills, rencontre avec la famille éléphant au détour de la piste qui longe la frontière avc le Botswana (c) M. Jarry
Botswana, Aha Dancing Spot, un scorpion nous tient compagnie au camp (c) M. Jarry
Tortue qui s’empresse lentement de traverser la piste (c) M. Jarry
Sur la rout des Aha hills, les autruches toujours présentes (c) M. Jarry
Aha Hills au petit matin(c) M. Jarry
Aha Hills, rencontre avec la famille éléphant le long de la frontière (c) M. Jarry
Aha Hills, une Iule se promène après la pluie (il y a aussi des bien plus rebutants scolopendres que nous n’avons pas réussi à prendre en photo…) (c) M. Jarry
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Extrait du carnet de mission à la frontière Namibie-Botswana ((c) Marc Jarry)
Passer sur les vignettes pour voir les légendes ou cliquer sur les vignettes pour visionner les photographies en diaporama :
Namibie, sur la route des Aha Hills (c) M. Jarry.
Namibie, sur la route des Aha Hills, fin de la piste goudronnée (c) M. Jarry.
Namibie, sur la route des Aha Hills (c) M. Jarry.
Namibie, sur la route des Aha Hills (c) M. Jarry.
Namibie, pause pour faire le plein des réservoirs, un petit marché (c) M. Jarry.
Namibie, la piste, rectiligne à perte de vue. Les orages de la saison des pluies (c) M. Jarry.
Namibie, Francis Into the Wild… Interminables pistes rectilignes (c) M. Jarry.
Namibie, interminables pistes rectilignes (c) M. Jarry.
Namibie, au portes des Aha Hills, pan des éléphants, première nuit. Après une première nuit au milieu des éléphants, le petit matin (c) M. Jarry
Namibie, pan des éléphants. Un paysage désertique dû à l’activité des pashidermes (c) M. Jarry
Namibie, le pan des éléphants (c) M. Jarry
Namibie, pan des éléphants, les premiers levés préparent le petit déjeuner dans une ambiance irréelle (c) M. Jarry.
Namibie, pan des éléphants, réveillés par l’odeur du café (c) M. Jarry.
Namibie, pan des éléphants (c) M. Jarry.
Namibie, pan des éléphants, cuisine équipée (c) M. Jarry.
Botswana, en route, sous la pluie, vers les gouffres de Waxhu (voir diaporama supra) (c) M. Jarry.
Botswana, Drotsky Caves (c) M. Jarry.
Botswana, Drotsky Caves, classées Unesco (c) M. Jarry.
Botswana, Aha Dancing spot, campement (c) L. Bruxelles.
Botswana, repérage au GPS du chemin dans le bush pour rejoindre le gouffre de Waxhu North (c) M. Jarry.
Botswana, vers le gouffre de Waxhu North (c) M. Jarry.
Botswana, vers le gouffre de Waxhu North, le drone part devant nous pour vérifier la présence ou non des lions (cf. mission d’avril 2016) (c) L. Bruxelles.
Bostwana, Aha Dancing spot, retour au camp (c) F. Duranthon.
Botswana, Greg à la pause (c) F. Duranthon.
Botswana, balade vespérale jusqu’au gouffre de Waxhu South proche du camp et exploré en avril (c) L. Bruxelles.
Retour en Namibie, bâtiments publiques de Tsumke, dernier ravitaillement avant les Aha HIlls namibiennes (c) F. Duranthon.
Namibie, Aha Hills, dernier village… (c) F. Duranthon.
Namibe, Aha Hills, loin… Notre camp de base (c) M. Jarry.
Namibie, Aha Hills, petit matin. Les buissons en face : le Botswana (c) F. Duranthon.
Namibie, Aha HIlls, Laurent au réveil… (c) F. Duranthon
Namibie, Aha Hills. Prospection des collines sud (c) L. Bruxelles.
Namibie, Aha Hills. Prospection et recherche d’indices (c) L. Bruxelles.
Namibie, Aha Hills. Des traces très fraîches d’éléphants, nous les croiserons le dernier jour (c) L. Bruxelles.
Namibie, Aha Hills. Retour au camp de base (c) M. Jarry
Namibie, Aha Hills. Le camp de base, d’agréables moment de détente (c) L. Bruxelles.
Namibie, Aha Hills (c) M. Jarry.
Namibie, Aha Hills. Prospection des collines centrales (c) L. Bruxelles.
Namibie, Aha Hills. Prospection des collines centrales (c) L. Bruxelles.
Namibie, Aha Hills. Pause à l’ombre (c) L. Bruxelles.
Namibie, Aha Hills. Notre seule voie « carrossable » permettant de pénétrer au coeur des collines : la piste nord-sud le long de la frontière (c) L. Bruxelles.
Namibie, Aha Hills. Prospection des collines centrales (c) L. Bruxelles.
Namibie, Aha Hills. Une belle rencontre au détour d’une colline (c) L. Bruxelles.
Namibie, Aha Hills. Laurent (c) M. Jarry.
Namibie, Aha Hills. Prospection (c) M. Jarry.
Namibie, Aha Hills, collines nord, brèche pédologique (c) L. Bruxelles.
Namibie, Aha Hills, retour au camp, petites réparations (c) M. Jarry.
Namibie, Aha Hills, retour au camp, petites réparations (c) M. Jarry.
Namibie, Aha Hills. Francis (c) M. Jarry.
Namibie, Aha Hills. Fragments de planchers stalagmitiques, indices de cavités anciennes (c) M. Jarry.
Namibie, Aha Hills. Prospection (c) M. Jarry.
Namibie, Aha Hills. Le matin au camp de base, Francis (c) M. Jarry.
Namibie, Aha Hills. Départ en prospection (c) M. Jarry.
Namibie, Aha Hills. Pause… (c) M. Jarry
Namibie, retour vers Tsumkwe (c) M. Jarry.
Namibie, secteur d’Otavi. Prochain terrain d’étude (c) F. Duranthon.
Namibie, secteur d’Otavi. Prochain terrain d’étude (c) F. Duranthon.
Namibie, secteur d’Otavi. Prochain terrain d’étude. Les collines sont bien plus marquées dans le paysage. Elles sont moins ensevelies dans le paysage (c) F. Duranthon.
Namibie, Aha Hills. L’équipe (c) R. Papio 😉
Sur le chemin du retour vers la capitale. Encore des orages… (c) F. Duranthon.L’équipe de retour à Windhoek. De gauche à droite : Dominic Stratford, Maurice Ribière (documentariste), Gregory Dandurand, William Japhet (documentariste), Laurent Bruxelles, Marc Jarry et Francis Duranthon (c) F. Duranthon.
Les premières missions exploratoires, « en aveugles », ont permis de chercher des points de repères, de comprendre la géologie et la géomorphologie de la région (voir missions 2015). Nous sommes allés chercher quelques exemples de grottes connues au Botswana, pour mieux connaître ce que nous cherchions. Il fallait se faire une idée des méthodes et moyens à mettre en œuvre (voir mission avril 2016). Au programme cette fois-ci : la suite des reconnaissances au Botswana et l’exploration systématique des collines Aha namibiennes. L’objectif, en traversant l’ensemble du massif, selon un axe sud-nord, le long de la frontière entre la Namibie et le Botswana, étant de recouper toutes les structures géologiques et donc tous les types de roches qui sont susceptibles de contenir des grottes.
Le 2 décembre 2017, après 8 heures de ces grandes pistes rectilignes qui traversent le Kalahari depuis Windhoek, la capitale, nous arrivons dans la nuit, un peu égarés, non loin de Tsumkwe, à l’ouest des Aha Hills, près d’un pan (lac/mare temporaire dans une dépression). Le 3 décembre, après une nuit entourée d’éléphants venant s’abreuver dans la mare, nous nous réveillons dans un paysage lunaire. Départ pour le Botswana, où nous allons notamment explorer le gouffre de Waxhu north, que nous avions dû abandonner à la précédente mission, à cause d’une rencontre imprévue avec quelques lionnes.
Chaque jour, une ou deux lignes de collines sont ainsi explorées le long de frontières, en commençant par le sud, soit à chaque fois environ une quinzaine de kilomètres dans une brousse dense, aux herbes encore hautes en cette saison. Par chance, la température n’est pas trop violente, contrairement à quelques orages, qui s’avèrent plutôt « rafraîchissants ».
Au terme de cette troisième mission, assez méthodique et systématique, le bilan est un peu décevant. Quelques indices ont été repérés (plancher de calcite, quelques brèches…), la géologie est maintenant bien maîtrisée, mais pas de cavité pour l’instant… Les Aha Hills sont elles suffisamment karstifiées ? leur histoire n’est-elle pas trop lente ? Trop ancienne ? Le sable du Kalahari n’est il pas trop épais ? Ne nous cache-t-il pas à jamais les grottes profondes ? Les chances semblent minces de trouver des grottes et statistiquement encore moins des fossiles.
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