HON à la SAFA-2016 à Toulouse

logo-safa-2016-gbCette semaine se tient à Toulouse le 23ème Congrès de la Society of Africanist Archaeologists. Organisé par le Laboratoire Traces à l’Université de Toulouse Jean Jaurès, c’est un événement important dans le monde de l’archéologie.

La mission Human Origins in Namibia sera présentée à cette occasion dans la session 7 présidée par Laurent Bruxelles et Dominic Stratford:

LOGO HON v01fond gris foncé

À LA RECHERCHE D’AUTRES FOYERS DANS LE BERCEAU : le projet «Origines de l’Homme en Namibie»

LOOKING FOR A NEW PART OF THE “CRADLE OF HUMANKIND”: The “Human Origins in Namibia” Research Project

Laurent BRUXELLES1-2, Dominic STRATFORD3 , Eugène MARAIS4 , Marc JARRY1-2, Francis DURANTHON5 , Benjamin LANS6
DSC_1025Résumé – Le développement récent des études géoarchéologiques dans les karsts du Gauteng, en Afrique du Sud, a complètement renouvelé les interprétations dans ces prestigieux sites à homininés (Sterkfontein, Swartkrans, Kromdraai…). Les approches croisées (géomorphologie, karstologie, stratigraphie, micromorphologie, géochimie…) ont servi de base à de nouvelles datations. Ainsi, ces sites, qui étaient considérés jusque-là comme étant trop récents pour être à l’origine du genre Homo, ont finalement livré des dates aussi anciennes qu’en Afrique de l’Est. Cela signifie donc que l’Afrique du Sud peut être considérée elle aussi comme un potentiel berceau de l’Humanité. SESSIONS 76 Society of Africanist Archaeologists 23e Rencontre biennale | Toulouse, France | 26 juin-2 juillet 2016 SESSION 7 Mais le grand rift tout comme les cavités d’Afrique du Sud sont des pièges géologiques qui ont fonctionné vers la fin du Tertiaire et, surtout, qui ont préservé leur remplissage jusqu’à nos jours. On peut alors se demander si ces berceaux potentiels correspondent à des contextes particuliers où vivaient les homininés ou, plutôt, si leur répartition était bien plus large en Afrique et que ces témoins de l’origine de l’Homme ne sont conservés que là où des pièges géologiques les ont préservés. Pour vérifier cette hypothèse, nous avons décidé de rechercher dans d’autres régions d’Afrique australe des pièges potentiels pouvant correspondre à d’autres morceaux du berceau de l’Humanité. Nous avons recherché une région ayant des caractéristiques géologiques et géomorphologiques proches de celles que nous étudions en Afrique du sud : un massif karstique témoignant d’une évolution lente et ménagée, loin des principales vallées et au relief peu important. Un secteur situé au nord-est de la Namibie répondait à l’ensemble de ces caractéristiques. Nous avons donc lancé en 2015, avec le soutien du Ministère des Affaires Etrangères, une mission de prospection et d’exploration des cavités dans les Aha Hills. Des cavités contenant de la brèche ossifère ont été visitées et des sites inédits datant du Middle Stone Age ont été découverts.

Abstract – For several years, the development of geoarchaeological studies in the karsts of the Gauteng region, in South Africa, have provided new interpretations of the deposits in these famous hominin sites (Sterkfontein, Swartkrans, Kromdraai, etc.). The combination of studies (geomorphology, karstology, stratigraphy, micromorphology, geochemistry, etc.) has led to new and more accurate chronologies. These sites, which were considered too young to be at the origin of the genus Homo, have finally provided dates as old as the Homo-bearing sites in East Africa. Thus, South Africa can now also be considered as a potential cradle of humankind. Yet the Great Rift and the caves in South Africa represent geological traps which were active during the Late Tertiary that permitted the preservation of their deposits. Two hypotheses can be envisaged: 1) these potential cradles may correspond to particular contexts where hominids were living or 2) they may have been more largely spread in Africa and evidence of human origins is found only where geological traps have protected them. To test these hypotheses, we decided to look for potential traps which could represent other pieces of the Cradle of Humankind in different parts of southern Africa. We sought an area where geological and geomorphological contexts are similar to the area we are studying in South Africa: a karst with slow and moderated landscape evolution, far from the main valleys and with low topographic relief compared to the surrounding plains. An area situated in the north-east Namibia, across the Botswana border, met all of these characteristics. New field survey and cave explorations were thus launched in the Aha Hills in 2015 with the support of the French Ministry of Foreign Affairs. At present, caves containing fossiliferous breccia have been visited and previously unknown MSA sites found.

1. Laboratoire TRACES, CNRS, UMR 5608, Université Toulouse Jean Jaurès (Toulouse, France) 2. Institut national de recherches archéologiques préventives [INRAP] (France) 3. University of the Witwatersrand (Johannesburg, South Africa) 4. National Museum of Namibia (Namibia) 5. Muséum de Toulouse (Toulouse, France) 6. Université Bordeaux Montaigne (Pessac, France)

Plus d’informations sur le congrés : SAFA toulouse 2016

Plus d’informations sur la mission HON Human Origins in Namibia : bouton02petit01 HoN